Le calendrier Maya – L’évolution continue

Le calendrier Maya - L'évolution continue

Il y a environ huit ans, John Major Jenkins et moi-même avons eu une discussion au sujet de la signification de la date de la fin du calendrier Maya, la question étant de savoir plus précisément si les énergies du Compte Long se terminent le 28 Octobre 2011 ou le 21 Décembre 2012.

Ceci demeure encore le point le plus important auquel est confrontée toute personne s’intéressant au ” phénomène 2012 “, mais alors qu’à l’époque le débat aurait pu paraître théorique, voire même donner matière à tergiverser, c’est à présent un sujet qui a des conséquences considérables et concrètes quant à notre façon d’envisager le futur. Alors que de nombreuses personnes voudraient occulter le sujet ou ménager la chèvre et le chou concernant cette date butoir, personne ne peut le faire tout en gardant intacte son intégrité intellectuelle.

Depuis cette discussion, Jenkins est apparu dans un documentaire sur une Chaîne télévisée consacrée à l’Histoire (la History Channel), où le 21 Décembre 2012 est présenté comme une date déterminée à l’’avance comme celle d’un « Jugement Dernier » où le monde toucherait à sa fin. Je reçois un bon nombre de courriers, provenant parfois de jeunes gens qui s’inquiètent du fait que le monde va se terminer à cette date depuis qu’ils ont vu ce documentaire posté sur YouTube.

Alors que la plupart des personnes instruites rejetteraient certainement cette manière de présenter le calendrier Maya, il est tout de même important de se poser la question à qui cela bénéficie.

En dehors des gens participants à de tels documentaires, je ressens qu’il y a également effectivement beaucoup de personnes qui prétendent que le calendrier Maya va s’arrêter le 21 Décembre 2012. Cependant, je ne crois pas que le fait que nous n’entendions pas parler dans les médias du 28 Octobre 2011 soit dû au hasard. Pour commencer, autant que je sache, aucune personne adhérant à la date du 28 Octobre 2011 n’a jamais présentée celle-ci comme une date de fin du monde déterminée à l’avance et donc associant indûment le calendrier Maya à la peur.

Depuis la discussion mentionnée plus haut, deux cultures intellectuelles différentes ont émergé autour de ces deux dates de fin possibles, l’une basée sur la croyance (21 décembre 2012) et l’autre fondée sur l’évidence (28 Octobre 2011). Ces deux cultures sont aussi différentes l’une de l’autre qu’elles ne le sont elles-mêmes de l’utilisation du calendrier Grégorien.

Concernant la proposition du 21 Décembre 2012, cette date de 2012 est basée sur une croyance non prouvée que le cycle précessionnel a en réalité une signification pour l’évolution humaine, et étonnamment, autant que je sache, il n’y a personne défendant cette date butoir qui semble avoir jamais tenté d’essayer de prouver cette hypothèse élémentaire.

La date du 28 Octobre 2011 est en contraste fondée sur une immense évidence scientifique comme quoi les Neuf Inframondes et les Treize Cieux (ou 13 Paradis) – connus grâce à des sources provenant des anciens Mayas – décrivent effectivement l’évolution cosmique sous tous ses aspects. De plus, tandis qu’il existe une évidence considérable que les Mayas ont basé leur prophétie et leur prédiction sur les changements entre baktuns, katuns, tuns, etc, il n’y a pas un seul ancien texte Maya qui mentionne les 26.000 ans du cycle précessionnel.

Etant donné que les défenseurs de la date du 21 Décembre 2012 ne reconnaissent pas ces points de changements du calendrier Maya les amenant vers leur date de fin, leur hypothèse est alors invérifiable à partir des prédictions qui ont été faites, ce qui caractérise toute théorie scientifique sérieuse. Donc, cela se qualifie plutôt comme une croyance que comme de la science. En conséquence, une culture a émergé autour du 21 Décembre 2012, basée sur rien de plus qu’une croyance, étant donné qu’elle sert une projection idéale pour les fantasmes, les peurs et les espoirs plutôt que quelque chose qui peut être prouvé et compris, scientifiquement fondé sur les patterns du calendrier Maya.

La date de fin du 28 Octobre 2011 peut cependant être comprise de manière rationnelle. Il a également été vérifié par plusieurs prédictions, plus récemment par les miennes, qu’un effondrement économique adviendrait et qu’alors : « quelle que soit la forme qu’un tel écroulement (financier) pourrait prendre, il semble que le meilleur pari est qu’il pourrait avoir lieu autour du moment où la cinquième NUIT commencera, en Novembre 2007 [plus exactement le 19] ». (The Mayan Calendar and the Transformation of Consciousness, page 233)

Conformément à cette prédiction, les économistes sont à présent d’accord que cela a commencé en Décembre 2007 (voir Fig.1).

En fait, cette prédiction avait été déjà été formulée dans mon premier livre en Anglais, ” Solving the Greatest Mystery of Our Time : The Mayan Calendar ” écrit en 1999 et publié en 2001 (page 187). C’est véritablement en parallèle avec la fameuse prédiction d’Edgar Cayce concernant le crash boursier de New York, réalisée cependant dans ce cas, près de dix ans auparavant, et donc faite bien avant que n’importe quel économiste professionnel aurait pu même considéré une telle débâcle financière. Je ne revendique cependant pas avoir des capacités psychiques hors du commun, au lieu de cela cette prédiction atteste du fait qu’avec la date correcte du 28 Octobre 2011, le mystère du calendrier Maya a été parfaitement résolu et que ces prédictions sont exactes, pouvant être vérifiées par toute personne qui désire examiner les pages correspondantes dans mes livres.

En contraste, il n’y a personne ayant prétendu que la date de la fin du calendrier Maya est le 21 Décembre 2012 qui ait fait de prédiction similaire et surtout ne peut prétendre avoir fait une seule prédiction exacte basée sur le calendrier Maya. Ceci devrait déjà être une alerte rouge pour quiconque recherche une manière de comprendre l’évolution de la civilisation basée sur le calendrier Maya.

Avant d’aller plus avant quant aux conséquences concrètes qu’implique l’adhésion à l’évidence fondée sur les faits, ou à elle à celle d’une croyance dans l’interprétation du calendrier Maya, je crois cependant qu’il est nécessaire de reparler de la nature du temps et de ce qui rend le calendrier Maya si particulier. En d’autres mots, il est important de savoir si nous avons une bonne raison au départ de nous intéresser au calendrier Maya. Pourquoi le calendrier Maya a-t-il une date de fin contrairement à tous les autres ? La réponse à cela est que le calendrier Maya exprime une notion du temps totalement différente des autres calendriers. La plupart des calendriers, qu’ils soient Grégorien, Musulman, Bouddhiste ou Juif, sont basés sur les cycles astronomiques et reflètent un temps ininterrompu. Ils décrivent un temps mécanique mesurable, c’est l’aspect du temps que les Grecs appelaient Chronos, qui est également le seul qui est reconnu par le monde moderne. Que ce soient des cycles lunaires, terrestres ou précessionnels, les cycles astronomiques continueront dans les prochains billions d’années, il n’y a cependant aucune raison que des calendriers basés sur ces cycles ne parviennent jamais à une fin. Puisque le calendrier Maya a toutefois une date de fin, ceci doit évidemment être fondé sur un autre type de temps que le temps mécanique et sa date d’achèvement doit être discutée en opposition avec les origines du temps établies sur la conscience – que les Grecs appelaient Kairos, et nous devons nous demander quelle est l’origine de ceci.

Si nous retournons aux anciennes sources pour découvrir les informations se rapportant au Compte Long Maya, elles ne disent jamais que ceci serait établi sur quelque cycle astronomique (1). Au lieu de cela, les sources Maya – par exemple au Temple des Inscriptions de Palenque, disent explicitement que le Compte Long est fondé sur l’Arbre du Monde ou ce à quoi d’autres cultures se réfèrent comme l’Arbre de Vie. Comme je le décrirai dans mon prochain livre The Purposeful Universe (Inner Traditions, December 2009) le temps Maya est en fait quantifié et décrit différents états quantiques de l’Arbre de Vie Cosmique.

C’est toujours en opposition aux origines de tels changements quantiques dans le temps, et non pas au flux continuel des cycles astronomiques, que nous pouvons comprendre les moments décisifs de nos vies mais aussi des civilisations humaines. Derrière ces changements quantiques, l’Arbre de Vie Cosmique au centre de notre univers n’a été découvert qu’en 2003 par la science moderne.

Pourtant, le fait que cela est réel, et non pas un simple symbole ou un mythe, appelle à une révolution quant à notre façon de voir toute notre existence. Cela affecte non seulement la science, mais également la manière dont nous comprenons les prophéties religieuses, qui incluent souvent des références à l’Arbre de Vie. D’où, par exemple, le Livre des Révélations qui se réfère à cela et il semble que cela nous revient juste au bon moment à la conscience.

Puisque le calendrier Maya qui a pris source dans l’Arbre de Vie, non seulement chacun de ses jours mais aussi chaque katun, baktun, pictun, etc… sont associés à un symbole comme le signe du jour et à un nombre, symboliques de ses différents états quantiques. Ces états créent par la suite les ères géologiques et historiques de l’évolution cosmique auxquelles les Mayas se réfèrent en tant qu’Ages.

Le calendrier Maya touchant à sa fin, de nombreuses personnes sont dans l’attente – à juste titre – d’un changement quantique. Mais par définition, un cycle astronomique continuel ne permet jamais à des changements quantiques de se produire. La raison pour laquelle le calendrier Maya est capable d’expliquer de si nombreux sauts quantiques dans les archives fossiles et les changements de paradigmes dans l’histoire de l’humanité (qui est loin d’être lente et …

La Théorie du Dédoublement

La Théorie du Dédoublement
de Jean-Pierre Garnier-Malet

Jean-Pierre Garnier Malet – Théorie du Dédoublement (39:16)
La Théorie du Dédoublement
Dans cette théorie qui trouve sa vérification et sa justification dans le cosmos, le temps dévoile sa propriété essentielle qui le rend créateur. Comme la masse, l’énergie, l’espace, atomique ou cosmique, le temps est discontinu. Cette discontinuité permet de jongler avec le hasard et la prédestination sans pour autant annuler une évolution hasardeuse ni un déterminisme rassurant. Il en résulte un principe vital capable de nous donner en permanence un équilibre salutaire, instinctif et intuitif. C’est la méconnaissance de ce principe qui déséquilibre actuellement les hommes et notre planète. Pour éviter des désordres d’envergure, corporels et planétaires, il serait urgent d’appliquer ce que nos ancêtres appelaient le “principe de l’alpha et de l’oméga”.

La découverte de la dilatation du temps et des ouvertures temporelles a permis au physicien Jean-Pierre Garnier-Malet de comprendre ce qui pourrait se cacher derrière les mystérieux concepts d’Apocalypse et de fin des temps.

Titulaire d’un doctorat de mécanique des fluides, le célèbre physicien Jean-Pierre Garnier-Malet est l’auteur de la fameuse “Théorie du Dédoublement”.

Cette théorie trouve sa vérification et sa justification dans le Cosmos et permet à l’homme de comprendre pourquoi et comment il est véritablement un créateur de ses possibilités futures (Cf. le site de Jean-Pierre Garnier-Malet). Son intérêt dans le quotidien résulte dans la possibilité de contrôler un principe vital capable de nous donner en permanence un équilibre salutaire, instinctif et intuitif.

C’est la méconnaissance de ce principe qui déséquilibre actuellement les hommes et notre planète. Pour éviter des désordres d’envergure, individuels et planétaires, il serait urgent d’appliquer ce que nos ancêtres appelaient “Principe de l’Alpha et de l’Oméga” et que la science vient de redécouvrir.

Voici la transcription d’une communication enregistrée en 2007 par Jean-Pierre Garnier-Malet. On y découvre avec émerveillement une incroyable complémentarité entre les dernières découvertes de la physique quantique et l’Enseignement des plus grands Maîtres spirituels de l’humanité.

« J’aimerais vous parler d’une découverte que j’ai faite il y a un peu plus de dix ans et qui vient d’être publiée. Ce n’est pas encore très connu ; il y a juste un petit noyau de scientifiques qui sont au courant. Cette découverte est pourtant d’importance, car elle touche un principe vital. Alors, qui dit principe vital dit survie. On sait qu’il faut boire, qu’il faut manger ; qu’il faut dormir pour survivre. On sait aussi qu’il faut savoir manger, savoir boire et savoir dormir pour mieux vivre. Cette découverte touche un principe vital qui est complètement ignoré dans nos civilisations actuelles. Or, il était connu autrefois dans les civilisations qui étaient pourtant des civilisations un peu barbares, où il semble que ce principe servait à une meilleure survie ; ça ne veut pas dire qu’il servait à bien vivre, mais qu’il servait tout au moins à une meilleure survie.

Tout part d’une propriété du temps. Tout le monde a entendu parler de la relativité du temps : Einstein, E = MC², la bombe atomique, tout ça c’est connu, pas dans les détails, mais personne n’ignore cette relativité du temps et pourtant tout le monde ignore d’où ça vient, en quoi elle est utile à l’homme. Toute propriété physique sert en premier l’homme, son environnement, son temps et son espace. Alors ce temps, cette relativité, je vais en dire juste un petit mot, non pas pour paraître savant ni pour vous rendre savants, mais simplement pour vous montrer que c’est une propriété très intéressante.

Prenez deux jumeaux, l’un qui reste sur Terre et l’autre qui part dans une fusée. Mais il va partir dans une fusée un peu spéciale qui va aller à une vitesse proche de la vitesse de la lumière. S’il part avec une vitesse de 15 kilomètres par seconde en dessous de la vitesse de la lumière qui est de 300.000 kilomètres par seconde, s’il voyage pendant 20 ans, quand il revient sur la Terre, il s’y est écoulé 2.000 ans. Imaginez un contemporain de Jésus qui serait ainsi parti à l’âge de 20 ans. Il reviendrait âgé de 40 ans et il faudrait qu’il connaisse tout d’un coup 2.000 ans de la vie sur la Terre. Vous voyez donc que cette histoire de relativité est vraiment très, très importante. Or, dans la vie courante, dans notre quotidien, nous ne voyons pas du tout le lien entre cette propriété et notre vie, ce qui a fait dire à certains scientifiques que c’était une utopie, que cette théorie n’avait aucune réalité.

Or, des expériences faites en 1972 par deux scientifiques, Haefely et Kittin, ont permis de mettre au point des horloges atomiques très précises donnant le milliardième de seconde. Donc nous pouvons utiliser cet appareillage dans un avion qui tourne autour de la Terre pendant qu’une autre horloge reste sur Terre. On le fait tourner dans le sens de rotation de la Terre puis dans le sens inverse de la rotation de la Terre pour pouvoir mesurer deux accélérations différentes de l’avion qui bénéficie dans un sens de l’accélération du mouvement de la Terre et qui au contraire est contrarié dans l’autre sens, tout ça parce que cette relativité du temps est en fait liée à une différence d’accélération entre les deux observateurs, entre les deux jumeaux, celui qui reste sur la Terre et celui qui part dans sa fusée. S’il n’y avait pas d’accélération, il n’y aurait pas de différence de temps. Seule, l’accélération – il en faut une pour quitter la Terre et atteindre la vitesse de la Lumière – et la décélération pour revenir permet cette différence de temps.

Donc, en faisant une expérience avec un avion qui part dans le sens de rotation de la Terre ou dans le sens inverse, nous voyons des différences d’accélération et de ce fait nous pouvons mesurer. En 1972, la démonstration a été faite : la différence entre celui qui restait sur Terre et celui qui partait dans l’avion fut évaluée à 273 milliardièmes de secondes, et il y avait 3 milliardièmes d’écart entre les deux voyages, l’un dans le sens de la rotation et l’autre dans le sens inverse. Donc, depuis 1972, cette histoire de relativité est parfaitement établie. Deux jumeaux qui voyagent à des vitesses différentes sont obligés de vivre un temps différent.

Cela veut dire aussi que si je vous quitte, par exemple là en ce moment, je pars, si je sors et que je reviens, ma vitesse évidemment sera très, très faible, mais j’aurai vieilli différemment. Alors, bien sûr, ce n’est pas sensible, puisque si vous prenez l’expérience d’Apollo, du voyage sur la Lune, les astronautes qui sont partis ont une différence de temps de l’ordre de la seconde. Donc, vous voyez que ce n’est pas très mesurable. Mais tout cela pour vous dire que cette différenciation de temps existe. Alors d’où vient-elle ? Eh bien, cela vient d’une propriété du temps qui n’est pas du tout continu. Nous imaginons un flux de temps continu, or ce qui existe en réalité, c’est une succession de gouttes de temps séparées par du vide.

La matière est pleine de vide, nous le savons. Si nous prenions l’humanité entière et supprimions le vide, elle aurait la taille d’un petit pois ! Nous savons aussi que l’espace est plein de vide. Il y a quand même des millions de kilomètres qui nous séparent des planètes et des étoiles. Et nous savons maintenant, grâce à cette découverte, que le temps lui aussi est plein de vide. Le temps a une densité, le temps c’est comme la masse, c’est comme l’espace, il a une densité, c’est-à-dire que vous pouvez le contracter ou le dilater comme vous pouvez contracter un espace ou dilater une masse.

Si vous prenez par exemple un cosmonaute qui s’en va dans une fusée, avec l’accélération, il pèse une tonne, de même que si vous rentrez à toute vitesse dans un arbre en voiture, vous avez une décélération tellement grande que vous pesez aussi presque une tonne. Cela veut donc dire que vous arrivez à contracter ou à dilater une masse. De même, vous pouvez contracter et dilater le temps. Voilà la grande révolution, si l’on peut dire, de cette découverte.

Cette découverte était connue autrefois. Elle s’appelle maintenant théorie du dédoublement. Autrefois, cela s’appelait le principe de l’Alpha et de l’Oméga. Ça se rejoint ; nous avons justement, avec mon ami Philippe Bobola, fait des recherches à ce propos pour nous apercevoir que les Sumériens, les Égyptiens, les Grecs avaient connaissance de cette loi de dédoublement. Alors, pourquoi parle-t-on de dédoublement ? En fait, il s’agit de dédoublement de l’espace et du temps.

Imaginez que vous puissiez avoir des temps différents, à savoir que vous puissiez accélérer le temps. À ce moment-là, vous allez pouvoir vivre une expérience en accéléré qui pourrait être un futur de votre expérience présente. Si cette expérience se situe dans un petit instant entre deux temps observables, c’est-à-dire si vous bénéficiez d’un vide dans le temps pour vous plonger dans ce vide et faire une expérience en accéléré, vous allez bénéficier d’un futur immédiat. L’accélération du temps pourrait ainsi permettre de se créer un futur absolument inobservable, imperceptible, et qui ne serait que potentiel. Donc nous partirions dans ce que nous appellerions des ouvertures temporelles pour voyager dans le temps et revenir avec la connaissance d’un futur.

Vous imaginez l’intérêt d’une telle expérience. Notre vie n’est faite que d’agressions et de temps de réponse. Nous devons à chaque instant trouver la solution à des milliers de problèmes. Notre corps est fait pour trouver des milliers de solutions à des milliers de problèmes instantanément. …

Le Monde selon Monsanto

Le Monde selon Monsanto (1:50:42)
Documentaire de Marie-Monique Robin (2007)

Le Monde selon Monsanto

Implantée dans quarante-six pays, Monsanto est devenue le leader mondial des OGM, mais aussi l’une des entreprises les plus controversées de l’histoire industrielle. Depuis sa création en 1901, la firme a accumulé des procès en raison de la toxicité de ses produits, mais se présente aujourd’hui comme une entreprise des « sciences de la vie » convertie aux vertus du développement durable.

A partir de documents inédits, de témoignages de victimes, de scientifiques et d’hommes politiques, Le monde selon Monsanto reconstitue la genèse d’un empire industriel qui à grand renfort de mensonges, de collusion avec l’administration américaine, de pressions et de tentatives de corruption est devenu le premier semencier du monde, permettant l’extension planétaire des cultures OGM sans aucun contrôle sérieux de leurs effets sur la nature et la santé humaine !

“Je n’ai jamais vu une société qui ait une influence aussi déterminante et à un niveau aussi élevé sur les autorités gouvernementales en charge de la réglementation que Monsanto avec ses OGM.” (Jeremy Rifkin)

Monsanto, multinationale américaine née en 1901 à Saint-Louis, dans le Missouri, et d’abord spécialisée dans l’industrie chimique, est devenue en un peu plus d’un siècle le leader mondial des biotechnologies, en particulier sur le marché des organismes génétiquement modifiés (OGM). Elle détient les brevets de 90 % du maïs, du soja, du colza, ou du coton transgéniques cultivés dans le monde. Par le biais de rachats successifs, elle est en train de devenir le premier semencier de la planète et à terme, c’est la chaîne alimentaire toute entière qu’elle pourrait contrôler. Mais c’est d’abord avec le Round Up, son herbicide “total” (longtemps estampillé “biodégradable”) qu’elle a commencé, à partir de 1974, à conquérir le monde. On lui doit aussi des produits aussi variés que le terrible Agent Orange, massivement déversé sur le Viêt-nam par l’armée américaine, les PCB (pyralène en France, interdit au début des années 80), l’aspartame ou les hormones de croissance (interdites en Europe et au Canada). Monsanto, avertit Marie-Monique Robin, est l’une des entreprises “les plus controversées de l’ère industrielle”.

“Nourriture, santé, espoir” : sur son site, la firme de Saint-Louis promet une agriculture durable, aux rendements supérieurs, respectueuse de l’environnement. Journaliste d’investigation chevronnée, couronnée du Prix Albert-Londres en 1995, la réalisatrice a décidé de juger sur pièce, y compris en explorant le passé de l’entreprise. Sa première étape la mène à Anniston, en Alabama, où 40 % de la population, majoritairement noire, souffre de cancer. En 2002, Monsanto a été condamnée par la justice à lui verser 700 millions de dollars pour avoir dissimulé pendant des décennies la dangerosité des PCB…

Implacablement, d’Anniston jusqu’au Paraguay en passant par l’Inde, la Grande-Bretagne ou le Mexique, Marie-Monique Robin collecte des faits aussi alarmants qu’irréfutables et démonte point par point le discours de Monsanto. Elle démontre que, dans le dossier des OGM, les réglementations américaine et européenne ont été directement influencées, sans validation scientifique valable, par des alliés de la firme placés à des postes-clé au sein d’une administration tout sauf indépendante. Elle expose les stupéfiantes méthodes utilisées par la multinationale pour discréditer ses adversaires, mais aussi intimider les agriculteurs à domicile.

Elle laisse entrevoir enfin la catastrophe en germe dans les visées hégémoniques de Monsanto sur les semences du monde, dont les paysans indiens ou paraguayens subissent aujourd’hui les conséquences. “On ne devrait pas utiliser les citoyens comme des cobayes.” Pour avoir exprimé ses inquiétudes à propos des OGM sur un plateau de la BBC, le biologiste Arpad Pusztaï fut licencié du jour au lendemain.

Quelques années plus tard, Le monde selon Monsanto donne une ampleur planétaire à cet avertissement.…

Food Inc

Food, Inc. en français (1:33:44)

Food Inc

Food, Inc. décortique les rouages d’une industrie qui altère chaque jour notre environnement et notre santé. Des immenses champs de maïs aux rayons colorés des supermarchés, en passant par des abattoirs insalubres, un journaliste mène l’enquête pour savoir comment est fabriqué ce que nous mettons dans nos assiettes. Derrière les étiquettes pastorales de “produits fermiers”, il découvre avec beaucoup de difficulté le tableau bien peu bucolique que les lobbys agro-alimentaires tentent de cacher : conditions d’élevage et d’abattage du bétail désastreuses, collusion entre les industriels et les institutions de régulation, absence de scrupules environnementaux, scandales sanitaires… éleveurs désespérés, experts indépendants, entrepreneurs intègres et défenseurs du droit des consommateurs esquissent, chacun à leur manière, le portrait d’une industrie qui sacrifie la qualité des produits et la santé de ses clients sur l’autel du rendement.…

Notre Pain Quotidien

Notre Pain Quotidien (1:32:11) de Nikolaus Geyrhalter

Un documentaire coup de poing sur la déshumanisation de l’industrie agroalimentaire !

Notre Pain Quotidien

Pendant deux ans, Nikolaus Geyrhalter a placé sa caméra au coeur des plus grands groupes européens agricoles, nous donnant accès des zones inaccessibles. Il a filmé les employés, les lieux et les différents processus de production pour réaliser un documentaire cinéma qui interroge et implique intimement chaque spectateur.

Notre pain quotidien ouvre une fenêtre sur l’industrie alimentaire de nos civilisations occidentales modernes. Réponse à notre sur-consommation, la productivité nous a éloigné d’une réalité humaine pour entrer dans une démesure ultra-intensive qui a rejoint les descriptions des romans d’anticipation.

Cadrages minutieusement composés, images cristallines, montage fluide construisent un film sans commentaire, sans propagande, dont les images parlent et demeurent. Notre Pain Quotidien questionne, inquiète et fascine.

Dans Notre pain quotidien, il y a en germe le pain, mais aussi le steak, les croquettes de poulet, les tomates et le bacon, le lait et la pomme, tout ce qu’un habitant d’un pays développé consomme chaque jour. Avant le supermarché ou le restaurant, il y a eu les champs et la ferme. Des mois durant, à travers l’Union européenne (Danemark, France, Allemagne, Espagne, Pologne), le documentariste autrichien Nikolaus Geyrhalter a glané de longs moments dans les étables, les champs, les abattoirs, pour montrer comment on fait vivre des plantes ou des animaux qui vont nourrir les hommes.

Il en a fait un film déconcertant, puis fascinant, qui donne le vertige tant il associe la beauté et l’horreur, l’admiration et la répulsion. Il y a le spectacle d’une gigantesque serre vide, illuminée la nuit, au milieu d’un désert (sans doute en Andalousie) ; on la verra verdir, fleurir, se remplir de fruits (des poivrons), se vider à nouveau. Et il y a l’abattage et l’équarrissage des porcs, dont la couleur rose et l’absence de pelage les font tant ressembler à des Européens que les images deviennent insupportables.

Il n’y a que ça dans Notre pain quotidien, des images organisées. Pas de commentaires, pas d’entretiens. Le film en prend un côté ludique. On voit une opération s’accomplir, qu’elle soit l’oeuvre de l’homme ou d’une machine. A quoi servent ces corsets métalliques dans lesquels des ouvrières enferment des porcelets ? Probablement à maintenir Naf Naf et ses frères pendant qu’on les castre. Les semailles et les moissons mobilisent des machines aussi complexes que spécialisées dont la destination mystifiera ceux qui en sont restés à la moissonneuse-batteuse.

L’EFFROI ET L’ÉMERVEILLEMENT

Ce mélange de mystère et de puissance est magnifié par les partis pris de Geyrhalter. Il filme souvent en plans larges et fixes, composés avec clarté et équilibre, qui permettent d’englober la répétition d’un geste, d’une opération. Un homme descend l’allée interminable d’un poulailler industriel en farfouillant dans les cages, et on reste assez longtemps avant de comprendre qu’il en enlève les poulets qui meurent chaque jour. Cette froideur peut apparaître comme un détachement. On peut en concevoir un effroi mêlé de colère.

Sans que jamais s’éteigne l’émerveillement que suscite l’ingéniosité de l’agriculture moderne (on dirait qu’une machine a été inventée pour chaque opération, la cueillette du poivron ou la collecte du sperme de taureau), on prend conscience des sacrifices qu’implique la production de masse. Non seulement la qualité d’être vivant est retirée aux animaux, qui ne sont plus qu’une matière première. Mais les hommes et femmes au travail (à qui le metteur en scène a choisi de ne pas donner la parole) apparaissent comme des éléments interchangeables.

On peut jouir de la charge esthétique de ce film et en tirer une conclusion inverse, estimer que cette agriculture est celle dont notre monde a besoin. C’est une vertu que de laisser au spectateur une entière liberté de pensée.…

L’homme qui parle avec les plantes

L'homme qui parle avec les plantes

FILM RETIRE SUR DEMANDE DE FLORENCE BELFOND SA PRODUCTRICE !!!

« Quand je suis allé concourir avec cent cinquante-trois ingénieurs de l’administration agricole à Mexico, je les ai battu de 2000% avec les choux. Cent dix tonnes à l’hectare: la vérification a été faite par leurs soins, ils n’ont même pas atteint six tonnes ! »

Le miracle, c’est Don José Carmen Garcia Martinez qui, avec son amour pour les plantes, les paroles qu’il leur adresse et d’anciennes recettes aztèques, a réussi à cultiver des légumes géants. Il a produit ainsi des choux de 45 kg, des pieds de maïs de 5 m. de haut, des feuilles de blette de 1,5 m. de long, 7 à 8 courges par pied (1 à 2 habituellement), 110 tonnes d’oignons par hectare (16 tonnes normalement). Un journaliste péruvien, Yvo Perez Barreto, est allé trouver Don Carmen chez lui et a raconté tout ce qu’il y a vu. Mais ce n’est pas le seul témoin: l’Université d’agronomie de Chapingo (Mexique), sous l’autorité du Pr Nicolas Cerda, spécialiste des sols, a comparé les résultats de Don Carmen avec ceux obtenus par les méthodes de l’Université sur des terrains contigus. Des ingénieurs du Ministère de l’agriculture mexicain sont venus analyser l’eau, les légumes, les semences et surtout le terrain volcanique de l’agriculteur. Rien de particulier n’a été décelé. Parmi les savoir-faire de Don Carmen, on note: cultiver sans pesticides et multiplier jusqu’à dix fois la production agricole; utiliser 700 g de fertilisant par hectare, au lieu des 500 kg habituels dans l’agriculture intensive; cultiver sur terres salées; créer de nouvelles plantes résistant aux maladies, non transgéniques… au début, sur sa terre presque stérile, il s’asseyait à côté des plantes et leur demandait de l’aider. Don José Carmen est persuadé que c’est grâce à la communication qu’il a établie mentalement avec les plantes qu’il a obtenu ces résultats miraculeux. Pour lui, le secret c’est l’amour qui lui donne cette main verte. Son livre (1) donne des tas de recettes, de trucs, qui pourraient révolutionner la planète, tout en changeant la mentalité humaine: l’amour à la place du profit immédiat.

(1) Édition Clair de Terre, 27, rue de l’Abbé-Grégoire, 75006 Paris.

Zeitgeist

Zeitgeist – l’esprit du moment (1:57:40)

Zeitgeist

Zeitgeist (l’esprit du moment) est un film documentaire choc divisé en une introduction et trois parties. Ce film déconstruit méthodiquement trois grands événements ou mythes qui président au fonctionnement de nos sociétés :

La mythologie antique et la religion: “The Greatest Story Ever Told” Les attentats du 11 septembre 2001: “All The World’s A Stage” La banque centrale américaine (la FED) et ce que l’auteur appelle “The men behind the curtain” c-à-d ceux qui sont dans les coulisses et qui tirent les ficelles.

Ce film est très bien monté, la progression dramatique et la musique sont maitrisées. Il veut inviter à la réflexion, au doute, à la recherche de la vérité :

“it is my hope that people will not take what is said in the film as the truth, but find out for themselves, for truth is not told, it is realized.”
“Aussi longtemps que les gens continueront à se voir comme indépendants de toute autre chose, ils se livreront à un asservissement le plus total.
Les hommes derrière le rideau le savent très bien, et ils savent aussi que si les gens prennent conscience de l’authenticité de leur relation avec la nature et la vérité de leur propre pouvoir, toute l’élaboration de ce zeitgeist dont nous sommes la proie s’effondrera comme un château de carte.

Le système tout entier dans lequel nous vivons inscrit en nous l’idée que nous sommes impuissants, que nous sommes faibles, que notre société est mauvaise, que c’est criminel et cetera et ainsi de suite. Ce n’est qu’un tas de mensonge. Nous sommes puissants, beaux, extraordinaires. Rien ne peut empêcher de comprendre qui vous êtes vraiment, et ce vers quoi vous allez. Rien n’empêche un individu moyen d’avoir des pouvoirs extraordinaires. Nous sommes des êtres incroyablement puissants.”

“Lorsque le pouvoir de l’amour dépassera l’amour du pouvoir, le monde connaitra la paix” – Jimmy Hendrix

“Ca n’est qu’un tour de manège. Mais on finit toujours par tuer ces bons gars qui essaient de nous le dire, vous avez remarqué ? On se laisse envahir par nos démons. Mais quelle importance puisque que ça n’est qu’un tour de manège. Et qu’on peut le changer à tout moment. C’est une question de choix. Sans effort, sans travail, sans emploi, sans économies, ni argent. C’est juste un choix, là, maintenant, entre la peur et l’amour.” “La révolution c’est maintenant”

J’avais inclu en octobre 2007 un lien vers ce film sur la page Attentats du 11 septembre 2001 de wikipédia francophone mais celui-ci a été “censuré” illico presto par les “gardiens du temple” de l’encyclopédie libre que semble être wikipédia !…

L’Éveil de l’humanité – vers une nouvelle spiritualité

L’Écologie intérieure (volume 3)

"L'Écologie intérieure" de Yann Thibaud sur Amazon.frQu’est-ce que l’Éveil et comment en faire l’expérience ? Qui sommes-nous ? Quelle est notre essence, notre être profond et véritable ? Retrouver, ressentir et exprimer notre nature éveillée, et expérimenter les différents aspects de l’Éveil (joie, paix, énergie, non-dualité, dépassement de l’ego…) sera l’objet de ce livre, de manière à la fois théorique et pratique, par le biais de 24 exercices.

L’auteur y développe une nouvelle conception de la spiritualité et de l’Éveil, considéré non plus comme un idéal inaccessible, réservé à quelques êtres exceptionnels, mais comme un vaste continent d’états progressifs, fluctuants et variés, que chacun d’entre nous peut, dès lors, aborder, comprendre, connaître et découvrir. Ainsi envisagé, l’Éveil peut alors être perçu comme le fondement même des cultures et civilisations, ainsi que l’aptitude à édifier une nouvelle société, en cette période si particulière de notre histoire planétaire.

Ce livre forme le troisième et dernier volume de « L’Écologie intérieure », c’est-à-dire la relation que l’on établit avec sa propre nature ou son monde intérieur, ses intuitions, ses émotions, ses désirs et ses rêves.

Lire des extraits du livre :
MANIFESTE POUR UNE NOUVELLE SPIRITUALITÉ…

MANIFESTE POUR UNE NOUVELLE SPIRITUALITÉ

par Yann Thibaud

extraits de « L’Éveil de l’humanité (L’Écologie intérieure 3) »

(téléchargez la version PDF de ce manifeste)

Voilà presque deux siècles qu’au nom de l’idéologie du progrès, la société occidentale (aujourd’hui étendue à la planète entière) a cru trouver le bonheur et le sens de l’existence, dans une production et une consommation sans limite de biens et de produits, jusqu’à l’épuisement programmé des ressources de la Terre qui accueille l’humanité. Sortir de cette impasse suicidaire implique de transformer radicalement nos modes de vie et de pensée.
C’est pourquoi la crise généralisée que nous traversons n’est pas seulement économique, financière, énergétique ou politique : elle est d’abord structurelle, culturelle, civilisationnelle et (osons le mot) spirituelle ; elle est la conséquence d’une idéologie absurde, réduisant l’être humain à un agent économique, sorte de créature robotique ayant pour seule finalité de produire et consommer, niant par là sa dimension affective, sensible, intuitive et idéaliste ; elle signe le désastre du matérialisme, l’échec d’un monde dédié au culte du profit, la fin d’une illusion, mais aussi peut-être la naissance d’un monde différent, plus sage, plus heureux et plus libre, comme la métamorphose de la triste chenille en somptueux papillon.

Notre potentiel oublié

Les peuples qui nous ont précédés et qui eurent au moins le grand mérite de nous léguer une planète habitable, n’étaient pas, quant à eux, des obsédés de la croissance et du pouvoir d’achat. Leurs centres d’intérêts étaient d’une toute autre nature : ils se passionnaient pour des questions mystiques et métaphysiques et entreprirent, par de multiples voies, de connaître et développer les aptitudes et potentiels de la conscience et de l’esprit.

Aussi, sur tous les continents et dans toutes les cultures, peut-on trouver le récit ou le témoignage d’êtres s’étant affranchis des limitations de la conscience ordinaire et faisant montre de qualités et capacités exceptionnelles : une joie et un amour constants et sans limite, une totale sérénité et un niveau élevé de discernement et de sagesse.

Cet état résultant d’un changement intérieur radical, se trouve qualifié par des mots très variés : ainsi en Orient, on parle dans le bouddhisme d’éveil ou d’illumination, dans l’hindouisme : de libération ou de réalisation, et dans d’autres traditions (soufisme, taoïsme et même chamanisme) on trouvera des termes équivalents ; en Occident, on recourt aux concepts quelque peu différents de sagesse ou de sainteté, mais les états que ces divers mots tentent de traduire, s’avèrent proches ou similaires, car ils constituent une réalité universelle, un potentiel offert à tout être humain, quels que soient sa culture, son origine ou son parcours.Le véritable bonheur serait-il donc l’Éveil ?

En quoi consiste-t-il exactement et comment en faire l’expérience ?Comment reconnaître les « éveillés » ? Passent-ils devant une commission chargée de les évaluer, les authentifier et leur délivrer une certification ou une autorisation d’exercer ?

Il n’existe heureusement pas de bureaucratie de l’Éveil. Le rayonnement, la bonté et l’amour qui émanent des éveillés sont les seules sources de la fascination qu’il suscitent. Pour qui a eu la chance de les rencontrer ou même de les voir en photo ou en vidéo (notamment par les livres et films d’Arnaud Desjardins), ce qui frappe est d’abord la profondeur et l’intensité de leur regard, à la fois doux et puissant, aimant et conscient.

L’amour que manifestent les éveillés a ceci de remarquable et d’inhabituel, qu’il touche chacun intimement et parfois de façon bouleversante, tout en étant parfaitement impersonnel, offert également à tous les êtres qu’ils rencontrent.
Cette manière d’aimer nous est la plupart du temps inconnue, tant elle diffère de ce que nous nommons généralement « amour », sentiment possessif, exclusif et jaloux, accordé à certains et pas à d’autres, susceptible de se muer, s’il est contrarié, en haine, mépris ou même indifférence.

L’amour ressenti par un être éveillé est au contraire patient, immuable, paisible et inconditionnel (accordé sans condition), parce qu’il ne dépend pas de l’autre mais de soi et résulte simplement de la joie d’être, de la reconnexion à la source intérieure et éternelle de sagesse et de bonté.

N’étant plus sujets aux projections, illusions et fantasmes qui altèrent généralement le mental humain, ayant atteint un plan de conscience situé au-delà des émotions aliénantes, ils perçoivent le réel avec clarté et précision, et s’y adaptent d’instant en instant, avec aisance, naturel, grâce et fluidité.

Autrement dit, ils improvisent constamment, ce qui ne manque pas de décontenancer ceux qui ne s’autorisent pas pareille liberté. Leurs paroles, actes et décisions ne se fondent pas sur l’application de principes, règles ou commandements, mais sur la perception directe et immédiate de chaque situation et sur l’appréciation intuitive de la meilleure conduite à tenir, pour le plus grand bénéfice de chacun.

En raison de la joie, l’énergie et la sérénité qu’ils émanent, les éveillés sont souvent l’objet d’un immense respect, voire même d’une intense vénération, pouvant aller jusqu’au culte de la personnalité.

Or l’adulation ou l’idolâtrie n’aide en rien à progresser sur la voie de l’Éveil. C’est même le contraire car, aussi longtemps que l’on mettra un autre être sur un piédestal en chantant ses louanges, on niera sa propre beauté et sa propre lumière, en les projetant sur son gourou de prédilection.

Pourtant, l’Éveil ne nous est pas inconnu : nous en avons tous eu des aperçus, ne serait-ce que fugitivement, durant quelques minutes, heures ou semaines dans des circonstances particulières, au cours d’un voyage, au plus fort d’une relation amoureuse, pendant un intense épisode de création artistique ou durant un séjour au cœur de la nature…
Il nous est ainsi tous arrivé de ressentir soudain et sans savoir pourquoi, une immense joie et une profonde paix, éprouvant le sentiment de la perfection de l’instant présent et d’être un avec le monde, l’univers et la vie, puis de perdre cette connexion, de refermer les portes du sublime et de retomber dans les illusions et limitations de la conscience ordinaire.

C’est pourquoi l’Éveil nous appartient et nous concerne tous : il existe en chacun à l’état latent ; il est notre nature véritable, notre identité ultime, essentielle et ineffaçable, qui ne peut nous être retirée, quels que soient nos torts, erreurs, défauts ou insuffisances.

L’Éveil n’est donc pas l’apanage, ni la propriété exclusive de quelques ermites en lévitation dans une grotte de l’Himalaya ou de gourous fameux, entourés de leurs nombreux disciples dans de vastes ashrams.
L’Éveil est le devenir et la vocation de l’humanité toute entière, notre rêve perdu, notre mission oubliée et la raison d’être de notre présence sur Terre.

Dans les milieux dits spirituels, l’Éveil est généralement conçu comme un évènement grandiose, impressionnant, spectaculaire, réservé à quelques êtres prédestinés et quasiment inaccessible au commun des mortels.
Cette conception élitiste et hiérarchique de l’Éveil, qui conduit à le placer en-dehors de l’existence quotidienne de chacun, hors de portée de la majorité des humains, ne correspond pourtant pas à la réalité : pour qui en a fait l’expérience concrète et effective, le processus d’Éveil revêt de multiples formes, différentes pour chacun : il peut être immédiat ou graduel, comporter des avancées et des reculs, des ombres et des lumières ; il est mystérieux, progressif, incontrôlable et imprévisible.

Le temps est venu, sans doute, de démythifier, désacraliser et démocratiser l’Éveil et de comprendre qu’il s’agit d’une possibilité universelle, chacun d’entre nous pouvant dès lors être légitimement qualifié d’éveillé en puissance ou en devenir, d’intermittent de l’Éveil comme il est des intermittents du spectacle.

L’imposture religieuse

Qui veut connaître l’Éveil ou souhaite entamer une « démarche spirituelle », sera généralement amené à s’adresser aux professionnels de la profession, c’est-à-dire aux autorités connues et reconnues en la matière, revêtues, selon le cas, de robes blanches, jaunes, rouges, brunes, noires ou même violettes.

L’enseignement prodigué consistera alors invariablement en une impressionnante accumulation de dogmes, doctrines, préceptes, rituels, interdits, observances et commandements, qu’il s’agira d’intégrer, réciter et appliquer, sans qu’à aucun moment, il ne soit question de s’interroger sur leur validité et leur bien-fondé.

Aussi, loin de se libérer du fardeau des réflexes émotionnels et idées préconçues (qui constituent le principal obstacle sur la voie de l’Éveil), on en adoptera de nouveaux et l’on ajoutera ainsi un manteau d’aliénation de plus, sur ceux si nombreux déjà existants.

Et en s’efforçant d’adopter le comportement souhaité, pour être conforme aux exigences de la nouvelle idéologie que l’on aura adoptée, on ne fera que s’éloigner encore davantage de son inspiration personnelle, de sa sagesse spontanée et de sa liberté d’esprit, de parole et d’action.

Car la logique suivie par les traditions religieuses et spirituelles, s’avère toujours la même, fondée sur l’idée que l’être humain est inapte à déterminer par lui-même la bonne manière de vivre, et qu’il doit par conséquent appliquer les idées et pratiques, que des autorités supérieures, supposées plus sages et éclairées que lui, auront établies et élaborées à sa place et pour son bien : aussi les dogmes et doctrines lui prescrivent-ils quoi penser, les prières et livres saints quoi dire et les rituels et commandements quoi faire.

Comment pourrait-on devenir libre, en renonçant à sa souveraineté et en abdiquant systématiquement de son aptitude à exercer cette même liberté ?

Ne pourrait-on imaginer une autre forme de spiritualité, non-religieuse, non-superstitieuse et non-dogmatique, fondée non plus sur le sacrifice, l’obéissance et la répétition de formules toutes-faites, mais sur le plaisir, l’expérience personnelle et l’autonomie de pensée ?

L’histoire des spiritualités montre bien que les êtres les plus évolués et éveillés, de Socrate à Krishnamurti en passant par le Bouddha, Tchouang-Tseu ou le Christ, furent chaque fois considérés comme des hérétiques et des dissidents par les autorités de leur temps, parce que, …